Les marchés financiers mondiaux terminent l’année en forte baisse pénalisés par les craintes d’un
ralentissement économique mondial. Les marchés américains qui s’étaient jusque-là bien comportés ont fortement chuté. Au final, l’année 2018 aura été une année baissière pour les principales places financières mondiales à l’exception du Brésil où les investisseurs ont salué la victoire de Jair Bolsonaro aux élections présidentielles. En Europe, le CAC 40 s’est ainsi replié de -10,95%, le DAX de -18,26% et l’Eurostoxx 50 de -14,34%. Aux Etats-Unis l’indice S&P 500 termine en baisse de -6,24% et le Nasdaq de -3,88%. La bourse de Shanghai signe la plus mauvaise performance avec une baisse de -24,6%.
Quelques signes d’espoirs sont apparus dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine : le président américain Donald Trump a annoncé que de grands progrès ont été atteints à la suite d’un entretien avec le président chinois Xi. Même si la Chine n’a pas réagi à ces propos, les marchés les ont interprétés comme un renforcement de la probabilité qu’un accord soit trouvé entre les deux parties avant la fin de la trêve (la mise en place de nouvelles barrières tarifaires avait été repoussée de trois mois début décembre). Donald Trump exige l’engagement de la Chine sur une augmentation des importations de produits américains ainsi qu’un assouplissement de la réglementation chinoise notamment en matière de propriété intellectuelle.
Faute d’accord entre les républicains et les démocrates, l’administration américaine est rentrée en « shutdown » au mois de décembre. Les discussions bloquent notamment sur le financement d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, l’une des mesures phares du programme électoral de Donald Trump.
Comme attendu par les marchés, et en dépit de la pression exercée par Donald Trump, la Fed a relevé pour la quatrième fois dans l'année ses taux directeurs de 25 points de base à 2,25%-2,50%.
L’institution a cependant abaissé ses prévisions de croissance et d'inflation : le PIB progresserait de +3% en 2018 contre +3,1% attendue précédemment et il progresserait de +2,3% en 2019 contre 2,5% précédemment. Quant à l'inflation, elle tomberait à 1,9 %, en dessous de son objectif de 2%.
Les propos de Jerome Powell du 19 décembre, qui s'oriente vers une poursuite du cycle de hausses de taux en 2019, ont inquiété les marchés qui avaient espéré un discours plus « dovish ». La volonté d’affirmer l’indépendance politique de la Banque Centrale est passée avant celui du pilotage conjoncturel ( ?). Les marchés n’anticipent désormais plus de hausse des taux de la part de la FED en 2019.
Confrontée à l’opposition d’un trop grand nombre de ses députés, Theresa May, a reporté le vote prévu le mardi 11 décembre sur l’accord négocié avec les autres membres de l’Union Européenne en novembre. Un nouveau vote pourrait cependant avoir lieu le 15 janvier.
Après de longs mois de négociations, le gouvernement italien et Bruxelles se sont mis d’accord sur le déficit budgétaire pour 2019. L’Italie s’engage à respecter un déficit de 2,04% du PIB (contre une proposition initiale de 2,4%) avec une croissance révisée à 1% contre 1,5% initialement. Le Sénat et les députés italiens ont approuvé ce budget.
Les membres de l’OPEP et la Russie sont finalement parvenus à un accord pour réduire la production de pétrole de 1,2 millions de barils par jour. L’OPEP réduira sa production de 800.000 barils par jour dont environ la moitié pour l’Arabie Saoudite alors que les pays alliés, dont la Russie, réduiront la leur de 400.000 barils. L’Iran, la Lybie, le Venezuela et le Qatar (qui a quitté le Cartel pour se focaliser sur le gaz) ont été exemptés de l’accord en raison de leur situation. Cet accord qui prend effet le 1er janvier 2019 pour une période de 6 mois, n’a cependant pas permis d’enrayer la chute des cours du pétrole (-8,4% sur le mois après une chute de 30% en octobre et
novembre…).
Une nouvelle réunion se tiendra en avril, date à laquelle les exemptions temporaires accordées par les Etats-Unis pour l’importation du pétrole iranien prendront fin.
Le fonds activiste Elliott a annoncé avoir pris 2,5% du capital de Pernod-Ricard. Il reproche notamment au groupe français la faiblesse de ses marges par rapport à celles de son concurrent Diageo et souhaite que la direction mette en place un important plan d’économies.
Suite au rapport de l'expert indépendant, le Crédit Foncier a décidé de rehausser à 26,5€ contre 25€ le prix offert dans le cadre de son offre publique de retrait sur Locindus (titre présent dans Gaspal Euro Opportunités).



Performances de nos gestions
Nos OPCVM actions européennes (éligibles au PEA) subissent la baisse des marchés : GASPAL
CROISSANCE DIVIDENDES (IC) : -5,51% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (R) : -6,06% tandis que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en baisse de -5,28%. Les deux OPCVM ont particulièrement souffert de la baisse des valeurs financières que nous avons allégées en cours de mois. En revanche, ils ont profité de la hausse des titres LVMH et Air Liquide. Gaspal Euro Opportunités a, en outre, profité du rehaussement de l’offre de retrait sur Locindus. En anticipation de marchés difficiles, nous avons continué à positionner les portefeuilles de façon plus défensive en réduisant notamment notre exposition aux valeurs les plus cycliques et à celles ayant des multiples de valorisations élevés. Sur l’année 2018, GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IC) est en baisse de -12,45% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (R) de -16,11% alors que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) chute de -12,03%.
L’OPCVM patrimonial flexible GASPAL PATRIMOINE (I) est en baisse de -2,59% et se replie de -
8,71% en 2018. L’OPCVM a été pénalisé par la baisse des actions européennes, des obligations indexées sur l’inflation que nous avons allégées en cours de mois et des obligations convertibles. Nous avons de nouveau réduit la proportion d’actions pour la porter à 30% de l’actif (contre 38% fin novembre). Nous avons notamment soldé nos positions sur la quasi-totalité des valeurs financières européennes. Dans la poche taux, nous avons mis à profit l’écartement des spreads de crédit pour renforcer les obligations perpétuelles d’entreprises à date de call rapprochée dont le rendement est redevenu attractif.
GASPAL CONVERTIBLES est en baisse de -1,48% et se replie de -6,20% en 2018 contre respectivement -2,13% et -5,18% pour l’indice Exane Eci Euro. Nous avons soldé nos positions sur les valeurs financières européennes à l’exception de Scor et nous avons renforcé notre exposition sur l’obligation convertible Veolia 2021.
Notre OPCVM obligataire court terme (1 an) FLEXIBLE ANNUEL est en baisse de -0,18%. L‘exposition aux actions (3,2% fin décembre) a pesé sur la performance. En revanche, la poche crédit a contribué positivement soutenue par le bonne tenue des obligations perpétuelles à date de call rapprochée ainsi que de certaines obligations à haut rendement. Sur l’année, l’OPCVM affiche une baisse de -0,46%. Le portefeuille obligataire offre un taux de rendement brut instantané de 1,06% (soit Eonia + 1,42%) pour une sensibilité de 0,76.
Enfin, notre OPCVM obligataire très court terme GASPAL COURT TERME (I) est en hausse de
+0,07%. Il a notamment profité du rebond des obligations General Electric 07/2020, Intesa LT2 09/2019 et Casino 08/2019. La performance sur l’année s’élève à -0,05% (soit EONIA +31bps), tout en conservant une volatilité faible : 0,32% (notation 1, la plus basse, dans l’échelle de risque SRRI de l’AMF). Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 0,51% (soit Eonia + 0,87%) pour une sensibilité de 0,66.