Les marchés financiers mondiaux rebondissent nettement en ce début d’année malgré la publication de statistiques économiques qui attestent d’un ralentissement de la croissance. Ils ont notamment profité des espoirs d’apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. En effet, les chinois pourraient fortement augmenter leurs importations de produits américains dans les années à venir (un quadruplement à 600 milliards de dollars a été évoqué). En revanche, les sujets de l’accès au marché chinois et de la propriété intellectuelle prendront probablement plus de temps.
Après des semaines de bras de fer, Donald Trump et le Congrès américain se sont accordés pour mettre temporairement fin au "shutdown" en garantissant la reprise de l'activité des administrations fédérales jusqu'au 15 février. Cela a permis de débloquer des fonds pour payer les arriérés de salaire des 800.000 fonctionnaires concernés et ainsi réduire l'impact de ce blocage sur l'économie.
La FED a laissé les taux directeurs inchangés dans la fourchette 2,25%-2,5%. En raison d’un environnement économique plus incertain et d’une inflation modérée, la FED annonce qu’elle se montrera patiente en ce qui concerne de futures hausses de taux : elle a notamment surpris en ne faisant plus référence à la perspective de deux relèvements supplémentaires des taux pour 2019 qu’elle évoquait encore en décembre dernier. L’institution table désormais sur une croissance du PIB américain de 2,3% en 2019 contre 3% en 2018 et réaffirme qu’elle est prête à modifier le rythme de la baisse de son bilan si les conditions économiques le nécessitent. Jerome Powell a estimé que l’impact du « shutdown » sur l’économie américaine devrait être assez limité.
Theresa May a subi un revers majeur sur le brexit : son texte a été rejeté par 432 voix contre face à seulement 202 voix pour. Dans la foulée, elle a présenté le 21 janvier son plan B devant la Chambre des Communes qui ressemble dans les grandes lignes aux propositions précédentes, à quelques exceptions près. Le 29 janvier, les députés britanniques ont voté un amendement qui donne pour mission à Theresa May de renégocier la clause de sauvegarde de la frontière irlandaise, appelée « backstop », une clause que les pays membres de l’Union européenne ont averti ne pas vouloir modifier.
Comme prévu, la BCE a maintenu sa politique monétaire inchangée. La Banque Centrale considère cependant que les risques sur la croissance sont désormais orientés à la baisse (contre équilibrés précédemment) et se dit prête à modifier sa politique monétaire si nécessaire (en cas de remise en cause de son scénario d’inflation). Des annonces, comme de nouveaux prêts à taux faibles (TLTRO et LTRO) pour les banques, pourraient intervenir lors de la réunion de mars. Benoît Coeuré a également évoqué la possibilité de reculer la date d’une première hausse des taux directeurs.
La publication des chiffres du PIB italien pour le quatrième trimestre 2018 (-0,2% en glissement trimestriel) ont confirmé l’entrée du pays en récession technique. Ce manque de dynamisme économique pourrait rendre l’atteinte de l’objectif de déficit public plus difficile.
De son côté, le FMI a revu en baisse ses prévisions de croissance : après avoir progressé de +3,7% comme prévu en 2018, le PIB mondial devrait progresser de +3,5 % cette année (contre +3,7 % prévus en octobre dernier) et de +3,6 % en 2020 (contre +3,7 % précédemment attendu).
Le groupe LVMH (titre présent dans les portefeuilles actions ainsi que Christian Dior) a publié d’excellents résultats 2018, tirés notamment par les bonnes performances de sa marque phare Louis-Vuitton et ce en dépit du ralentissement économique en Chine (mais la consommation demeure solide) et du mouvement des gilets jaunes en France.
En fin de mois, Covéa a annoncé qu'il retirait son offre sur Scor en affirmant qu'une fusion avec le réassureur français n’était plus une option stratégique. Suite à cette décision, Scor a annoncé son intention d’attaquer en justice Covéa et son PDG Thierry Derez pour abus de confiance et dissimulation d'abus de confiance ainsi que les banques Rothschild et Barclays. Suite à cette annonce, le titre a chuté de -11,4% et s’est légèrement repris depuis.
Alstom et Siemens, dont la fusion a été bloquée début février par la Commission Européenne, avaient proposé d’ultimes concessions en janvier afin de mener à bien leur rapprochement.


Source : Julius Baer – Janvier 2019
Performance de nos gestions
Nos OPCVM actions européennes (éligibles au PEA) profitent du rebond des marchés : GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IC) : +2,87% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (R) : +2,40% tandis que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en hausse de +5,50%. Les deux OPCVM n’ont pas pleinement profité du rebond en raison de leur positionnement défensif. Les secteurs Télécoms, Agroalimentaire ou Santé ont largement sous-performé. Les fonds ont aussi été pénalisés par l’abandon du projet de rapprochement entre Covea et Scor. Sur les deux OPCVM, nous avons renforcé le secteur de l’immobilier (Icade, Unibail Rodamco-Westfield, Gecina) en raison du maintien des taux d’intérêts à un niveau très bas pour une période prolongée, de l’attractivité du dividende et de la décote sur l’actif net. Sur Gaspal Euro Opportunités, nous avons initié de nouvelles lignes sur des dossiers un peu plus sensibles au cycle économique (Solvay, Arkema, Kion ou encore Osram Licht).
L’OPCVM patrimonial flexible GASPAL PATRIMOINE (I) est en progression de +1,19%. L’OPCVM a profité du rebond des actions européennes ainsi que du resserrement des spreads de crédit. Nous avons renforcé la proportion d’actions pour la porter à 38% de l’actif (contre 30% fin décembre). Nous avons notamment initié une position sur quelques foncières (Unibail-Rodamco, Icade et Gecina) et nous avons renforcé des valeurs dont la visibilité sur les résultats est bonne (Danone, Veolia…). Dans la poche taux, nous avons participé à l’émission sur le marché primaire de Banca Carige 18 mois qui bénéficie d’une garantie explicite et inconditionnelle de l’Etat Italien et qui offrait un taux de rendement très attractif. Nous avons également allégé notre exposition au dollar pour la ramener à environ 10% de l’actif contre 14% fin décembre.
GASPAL CONVERTIBLES est en hausse de +0,65% contre +2,25% pour l’indice Exane Eci Euro. Nous avons renforcé notre exposition sur l’obligation convertible ENI 2022 qui devrait bénéficier du rebond du pétrole et nous avons initié une position sur l’OC Covivio 2021 (ex Foncière des Régions) qui offre un taux de rendement légèrement positif.
Notre OPCVM obligataire court terme (1 an) FLEXIBLE ANNUEL progresse de +0,45%. L‘exposition aux actions (3,6% fin janvier) a contribué positivement à la performance. La poche crédit a bénéficié du resserrement des spreads notamment sur les obligations perpétuelles à date de call rapprochée ainsi que sur certaines obligations à haut rendement. Le portefeuille obligataire offre un taux de rendement brut instantané de 0,74% (soit Eonia + 1,11%) pour une sensibilité de 0,74.
Enfin, notre OPCVM obligataire très court terme GASPAL COURT TERME (I) est en hausse de +0,16%. Il a notamment profité du resserrement des spreads de crédit. L’OPCVM conserve une volatilité faible : 0,34% (notation 1, la plus basse, dans l’échelle de risque SRRI de l’AMF). Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 0,36% (soit Eonia + 0,73%) pour une sensibilité de 0,64.