Les places financières mondiales ont stoppé leur rebond en raison de l’escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, alors que les marchés anticipaient la signature d’un accord commercial en mai. De plus, les indicateurs macroéconomiques publiés au cours du mois laissent craindre un ralentissement de la croissance économique mondiale.
L’annonce par l’administration Trump de sanctions à l’égard de Huawei (bien qu’elles n’entreront en vigueur que le 19 août prochain) a relancé les tensions commerciales entre les deux pays. En représailles, la Chine a lancé une réflexion publique visant à éventuellement interdire l'exportation des produits des terres rares (minerais essentiels pour bon nombre de produits technologiques) dont la Chine assure 70% de la production mondiale et 80% des importations américaines.
Contre toute attente, Donald Trump annoncé une augmentation des droits de douane de 5 % sur tous les biens importés du Mexique. Cette mesure effective à partir du 10 juin augmenterait à 10 % au 1er juillet, puis de 5 points chaque mois jusqu’à 25 %, à moins que les autorités mexicaines prennent des mesures pour remédier au flux d’immigrants clandestins. Le Mexique est le second partenaire commercial des USA avec 14% des importations de biens (dont les automobiles).
La croissance du PIB américain au T1-2019 a été légèrement revue en baisse en seconde estimation à +3,1% contre +3,2% en rythme séquentiel annualisé. Les Minutes de la Fed ont mis en évidence une croissance toujours solide, mais un ralentissement des dépenses des ménages et des investissements des entreprises. L'institution n'a pas fait connaître son intention de réduire les taux pour compenser l'impact des tensions commerciales sino-américaines sur la croissance. La FED continue d'estimer que les risques sont relativement équilibrés mais penche plutôt vers une légère dégradation (peut-être temporaire) des conditions macro-économiques. Les membres ont travaillé sur les avantages et les inconvénients d’un raccourcissement de la maturité des actifs du bilan.
Conséquence de ces tensions commerciales et des craintes de ralentissement économique, les taux d’intérêts ont fortement chuté de part et d’autre de l’Atlantique sur le mois. Le taux d’emprunt allemand à dix ans a ainsi atteint son plus bas historique à -0,20% à la fin du mois. En revanche, l’Italie est restée à l’écart de ce mouvement de baisse des taux, en raison notamment de rumeurs sur l’ouverture prochaine d’une procédure de déficit excessif par la Commission Européenne à son encontre ainsi que des propos de Matteo Salvini laissant craindre une dérive budgétaire.
Les élections européennes, qui se sont tenues fin mai, n’ont pas abouti à une montée de l’Euroscepticisme aussi forte que redoutée. Le premier ministre grec, Alexis Tsipras est fragilisé et de nouvelles élections pourraient intervenir prochainement. En revanche, Mateo Salvini sort renforcé de ce scrutin. Les dirigeants européens doivent désormais s’accorder pour l’attribution des postes clés au sein des instances européennes (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne).
En raison de son incapacité à faire accepter les termes de son accord sur le Brexit dans son pays, la première ministre britannique, Theresa May, a annoncé qu’elle démissionnerait le vendredi 7 juin. La guerre de succession chez les conservateurs, dont le favori Boris Johnson (partisan d’un Hard Brexit), augmente le risque d’une sortie de l’Union Européenne sans accord.
Le baril de pétrole a fortement chuté (-11,4% sur le mois) en raison des craintes sur la vigueur de la croissance mondiale ainsi que de la publication de stocks élevés.
Les publications des sociétés européennes sont dans l’ensemble conformes aux attentes. Cependant, plusieurs sociétés mettent en avant une visibilité assez faible.
Les holdings du groupe Casino : Rallye, Foncière Euris, Finatis et Euris ont demandé l'ouverture d’une procédure de sauvegarde pour une période de six mois (nous n’avions pas d’exposition sur ces émetteurs sur l’ensemble de nos gestions).
Fiat Chrysler a approché Renault en vue d’une fusion entre égaux. Cette dernière intervient sans prime alors que le titre Renault était à son plus bas niveau depuis 2013.
L’introduction en bourse d’Uber n’a pas rencontré le succès espéré : le titre a perdu 17,6% lors de ses deux premières séances de cotation avant de se reprendre.


Source : Julius Baer – Mai 2019
PERFORMANCES DE NOS GESTIONS
Nos OPCVM actions européennes (éligibles au PEA) surperforment les marchés : GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IC): -3,65% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (R) : -5,06% tandis que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en baisse de -5,53%. Depuis le début de l’année, GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IC) progresse de +8,35% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (R) de +6,16% alors que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en hausse de +11,62%. Sur les deux OPCVM, nous avons renforcé notre exposition sur Atos après la distribution de titres Worldline, que nous avons cédé en raison d’une valorisation que nous jugeons élevée. Sur Gaspal Euro Opportunités, nous avons initié une position sur CGG après la forte chute du titre et soldé notre position sur Renault dès réception de l’offre de rapprochement avec Fiat-Chrysler. Sur Gaspal Croissance Dividendes, nous avons notamment renforcé nos positions sur des valeurs à forte visibilité : Teleperformance, Elis, Roche, ADP...
L’OPCVM patrimonial flexible GASPAL PATRIMOINE (I) est en repli de -2,28%. L’OPCVM a été pénalisé par le repli des actions européennes. En revanche, il a bénéficié de son exposition au dollar. Nous avons réduit la proportion d’actions pour la ramener à 42% de l’actif contre 51% fin avril, en réduisant notamment l’exposition au secteur bancaire européen. Sur la poche taux, nous avons mis à profit l’écartement des spreads de crédit pour renforcer notre exposition sur l’obligation perpétuelle Air France avec un call en octobre 2020 dont le rendement est attractif. Depuis le début de l’année Gaspal Patrimoine (I) est en hausse de +4,04%.
GASPAL CONVERTIBLES est en baisse de -1,41% et progresse de +1,63% depuis le début de l’année contre respectivement -0,88% et +4,13% pour l’indice Exane Eci Euro. Nous avons participé à l’émission d’obligations convertibles d’Orpea sur le marché primaire.
Notre OPCVM obligataire court terme (1 an) FLEXIBLE ANNUEL est en baisse de -0,16%. Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en hausse de +0,79%. La poche actions, qui représente 3,5% de l’actif fin mai a contribué négativement à la performance. La poche crédit a notamment été pénalisée par l’écartement des spreads de crédit sur l’obligation Casino 08/2019 et sur l’obligation perpétuelle Air France avec un call en octobre 2020. Le portefeuille obligataire offre un taux de rendement brut instantané de 0,84% (soit Eonia + 1,20%) pour une sensibilité de 0,64.
Enfin, notre OPCVM obligataire très court terme GASPAL COURT TERME (I) est en repli de -0,07%, pénalisé par l’écartement des spreads de crédit. Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en hausse de +0,27% contre une baisse de -0,15% pour l’Eonia capitalisé et conserve une volatilité faible : 0,33% (notation 1, la plus basse, dans l’échelle de risque SRRI de l’AMF). Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 0,52% (soit Eonia + 0,88%) pour une sensibilité de 0,53.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et ne sont pas constantes dans le temps. Les données chiffrées figurant dans ce document non contractuel sont communiquées à titre indicatif. Les OPCVM sont soumis à un risque de perte en capital. Les détails des risques (actions, taux, crédit, changes...) et caractéristiques des OPCVM figurent dans leurs DICI et leurs prospectus disponibles sur simple demande auprès de Gaspal Gestion – Société de Gestion de Portefeuille – Agrément AMF n° GP 98031 au 01 42 68 19 94 / info@gaspalgestion.com.