Les places financières mondiales ont été pénalisées par l’impact potentiel de l’épidémie de coronavirus sur la croissance mondiale, cette dernière étant apparue au moment du nouvel an, période de forte consommation en Chine. Il est trop tôt pour estimer précisément l’impact de cette épidémie sur l’économie mondiale en 2020 mais il est certain que la consommation chinoise sera affectée, ainsi que les chaines d’approvisionnement de nombreuses entreprises, la plupart des usines chinoises étant actuellement à l’arrêt.
Début janvier, la frappe aérienne des Etats-Unis éliminant le général Qassem Soleimani, à la tête de l’unité d'élite des Gardiens de la révolution islamique, a provoqué une escalade des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran et une flambée temporaire des prix du baril de pétrole. Les inquiétudes se sont rapidement apaisées avec une riposte iranienne finalement plus modérée qu’attendue. C’est l’inquiétude autour des conséquences sur la croissance de l’épidémie de coronavirus qui a fait baisser le prix du baril en fin de mois (-11,9% sur janvier). L’OPEP et la Russie pourraient davantage réduire leur production.
Comme attendu, les Etats-Unis et la Chine ont signé mi-janvier un accord de « phase 1 », permettant d’apaiser les tensions commerciales entre les deux pays. Les négociations de la « phase 2 » pourraient s’avérer plus compliquées en raison notamment de désaccords sur la propriété intellectuelle. La principale inconnue réside dans l’application de l’accord, notamment sur l’augmentation promise des importations chinoises de produits et services américains qui est remise en cause à court terme par l’épidémie de coronavirus.
La BCE a maintenu ses taux directeurs inchangés conformément aux attentes. Ces derniers resteront au moins à ces niveaux jusqu’à ce que les perspectives d’inflation convergent durablement vers un niveau suffisamment proche mais inférieur à 2%. L’institution a également confirmé que le programme d’achat d’actifs devrait se poursuivre jusqu’à une date proche de la première hausse des taux directeurs.
Conformément aux attentes, la Fed a laissé ses taux directeurs inchangés. La Fed confirme que l'économie américaine croît à un rythme modéré, soutenue par la consommation, avec une inflation faible. L’institution note cependant que cette dernière pourrait être impactée par les perturbations de l'activité en Chine et probablement dans le reste du monde. Elle confirme son intention de rachat de 60 milliards de dollars par mois de bons du trésor jusqu’à fin avril et a relevé de 0,05% à 1,60% l'intérêt qu’elle paye aux banques pour leurs réserves excédentaires.
En fin de mois, le Parlement européen a approuvé par 621 voix contre 49 et 13 abstentions l’accord de rupture entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne. Le Royaume-Uni entre dans une période de transition allant jusqu’à la fin de l’année durant laquelle il restera soumis aux règles et aux obligations communautaires, contribuera au budget de l’Europe, et négociera les termes de sa future relation avec l’Union Européenne. Le premier ministre britannique Boris Johnson a exclu une extension de cette période, cependant le calendrier semble particulièrement serré.
En Europe, le secteur des services aux collectivités signe la meilleure performance sectorielle en janvier (+8,5%). Ce dernier profite notamment de l’engouement des investisseurs pour la thématique ESG (Environnement Social Gouvernance). Les secteurs de l’immobilier et de la santé surperforment également. En revanche, le secteur automobile (non présent dans nos OPCVM) signe la plus mauvaise performance, notamment pénalisé par l’importance des investissements à réaliser par les constructeurs dans les années à venir dans un marché automobile mondial atone. Les secteurs des matières premières et du pétrole affichent également des replis significatifs sur le mois.
La période des résultats d’entreprises aux Etats-Unis a débuté et nous pouvons souligner les bonnes publications des banques américaines, d’Amazon ou encore de Microsoft. En France, LVMH, plus grosse capitalisation boursière du CAC 40, a publié de bons résultats, tirés par la division mode et maroquinerie.
Après plusieurs mois d’incertitudes, Renault a annoncé la nomination de Luca de Meo, le président de Seat, en qualité de directeur général du groupe à compter du 1er juillet 2020.

PERFORMANCES DE NOS GESTIONS
Nos OPCVM actions européennes (éligibles au PEA) surperforment le marché : GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IV) : -0,63% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (IV) : -0,81% tandis que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en baisse de -2,66%. N’anticipant pas de modification de la politique des banques centrales, le marché conserve sa préférence pour les valeurs de croissance ce qui a bénéficié aux deux OPCVM (hausse d’Alstom, Veolia, Téléperformance, Sartorius Stedim Biotech...). Sur les deux OPCVM, nous avons soldé notre exposition sur Royal-Dutch Shell suite à des résultats décevants et nous avons pris des bénéfices sur Amadeus qui pourrait souffrir ponctuellement de l’épidémie de coronavirus. Nous avons également pris quelques bénéfices sur Veolia Environnement après un très beau parcours boursier en ce début d’année. Sur Gaspal Euro Opportunités, nous nous sommes repositionnés sur Unibail Rodamco, en raison d’une décote sur actif net de plus de 40% qui pourrait se réduire avec l’annonce prochaine de cessions d’actifs.
L’OPCVM patrimonial flexible GASPAL PATRIMOINE (I) est en baisse de -0,53%, pénalisé par le repli des marchés actions européens. Nous avons maintenu la proportion d’actions à 52%. Nous avons soldé notre exposition sur Royal Dutch Shell et nous avons initié une position sur Unibail Rodamco. Sur la poche taux, qui a contribué positivement à la performance, nous avons pris nos bénéfices sur un OPCVM obligataire à haut rendement en raison du niveau des spreads de crédit que nous jugeons trop serrés et nous avons initié une position sur un fonds investissant dans des obligations internationales dont le portage nous semble attractif.
GASPAL CONVERTIBLES est en hausse de +0,18% contre +1,40% pour l’indice Exane Eci Euro. Nous avons soldé notre position sur l’obligation convertible Safran 2023 en raison de l’arrêt de production du Boeing 737 Max ainsi que sur l’OC ENI 2022. A l’inverse, nous avons renforcé notre exposition sur les OC Veolia 2025, Telecom Italia 2022 et Unibail 2022.
Notre OPCVM obligataire court terme (1 an) FLEXIBLE ANNUEL est en hausse de +0,03%. La poche obligataire a notamment profité du bon comportement de certaines obligations à haut rendement ainsi que de l’offre de rachat obligataire initiée par Quadient (ex Neopost). La poche actions, dont nous avons maintenu la proportion à 2,5% de l’actif a souffert de la baisse des marchés. Le portefeuille obligataire offre un taux de rendement brut instantané de 0,30% (soit Eonia + 0,75%) pour une sensibilité de 0,68.
Enfin, notre OPCVM obligataire très court terme GASPAL COURT TERME (I) est stable. Il a notamment profité de l’offre de rachat obligataire initiée par Quadient et par la hausse des obligations Iliad 11/2021 et Bolloré 07/2021. Il conserve une volatilité très faible de 0,10% (notation 1, la plus basse, dans l’échelle de risque SRRI de l’AMF). Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 0,10 % (soit Eonia + 0,55%) pour une sensibilité de 0,56.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et ne sont pas constantes dans le temps. Les données chiffrées figurant dans ce document non contractuel sont communiquées à titre indicatif. Les OPCVM sont soumis à un risque de perte en capital. Les détails des risques (actions, taux, crédit, changes...) et caractéristiques des OPCVM figurent dans leurs DICI et leurs prospectus disponibles sur simple demande auprès de Gaspal Gestion – Société de Gestion de Portefeuille – Agrément AMF n° GP 98031 au 01 42 68 19 94 / info@gaspalgestion.com.