Malgré la persistance d’une forte volatilité, le mois a été marqué par un fort rebond des places financières mondiales en raison des espoirs sur l’efficacité des mesures de confinement mises en place pour lutter contre la propagation du Covid-19, ainsi que des avancées dans la recherche d’un traitement. Le déconfinement progressif attendu au mois de mai devrait permettre de relancer l’économie, même si certains secteurs demeureront durablement affectés.
Les Banques Centrales ont annoncé de nouvelles mesures afin d’essayer de limiter au maximum les conséquences de l’épidémie sur l’économie. La FED a ainsi élargi son programme de rachat de titres aux émetteurs ayant été dégradés en catégorie spéculative après le début de la crise du coronavirus, et la BCE a annoncé qu’elle acceptait ces titres en collatéral et pourrait prochainement les inclure dans ses rachats d’actifs. Cette crise a conduit à une vague sans précédent de dégradation des notes de crédit des sociétés de la part des agences de notation, ce qui aura pour conséquence de renchérir le coût de la dette et de peser sur les profits des sociétés concernées. De son côté, la Banque Centrale Japonaise a notamment augmenté le montant de ses achats d’ETF actions.
Les gouvernements ont également poursuivi leurs mesures de soutien aux ménages et aux entreprises dans un contexte où les destructions d’emplois sont massives, plus particulièrement outre-Atlantique. Ces mesures de soutien devraient propulser les déficits publics à des niveaux inégalés qui pourraient être supérieurs à 10% du PIB.
Les premiers chiffres de l’impact de la crise sanitaire sur l’économie sont désormais connus : avec seulement deux semaines de confinement, le PIB français a chuté de -5,8 % au premier trimestre. Le deuxième trimestre marquera un point bas d’activité mais les Etats-Unis et la Zone Euro pourraient afficher un repli de leur PIB compris entre -5 et -10% sur l’année 2020. Il faudra probablement attendre 2022 pour retrouver le niveau de PIB atteint en 2019.
Malgré d’importantes coupes de production de la part de l’OPEP+, le marché pétrolier a subi d’importantes turbulences en raison d’un effondrement ponctuel de la demande ainsi que de la quasi-saturation des capacités de stockage. Fait exceptionnel et purement technique, le 20 avril, la cotation du baril de pétrole WTI est passée en territoire négatif pour atteindre -40$ !
En Europe, après avoir énormément souffert en bourse depuis le début de l’année le secteur automobile signe la meilleure performance (+13,4%). Les secteurs du tourisme et de la technologie surperforment également. En revanche, le secteur pétrolier signe la plus mauvaise performance (-1,7%), pénalisé par les turbulences auxquelles le secteur est confronté. Le secteur bancaire poursuit sa sous-performance en raison de l’augmentation des provisions pour créances douteuses. Le secteur des services aux collectivités sous-performe également.
Le début de la saison des publications des résultats trimestriels a été globalement en ligne avec les attentes, pénalisée par les effets du confinement des populations. Les résultats du deuxième trimestre seront encore plus sévèrement impactés et les incertitudes quant à l’ampleur de la reprise empêchent les entreprises de communiquer des prévisions pour l’exercice 2020. Les investisseurs semblent avoir mis entre parenthèse l’année 2020 et se projettent désormais sur les bénéfices 2021.
Nous pouvons souligner les très solides résultats des entreprises opérant dans le secteur de la santé, notamment ceux de Sanofi (une des plus grosses pondérations dans les portefeuilles actions de Gaspal Gestion). Dans le secteur du luxe : LVMH et Kering affichent des replis conséquents de leur chiffre d’affaires (supérieur à -15% au premier trimestre), Hermès s’en sort mieux avec un repli des ventes de seulement -8% en organique. Les publications des sociétés du secteur de la technologie et de la distribution alimentaire sont dans l’ensemble de bonne facture.
De nombreuses entreprises ont annoncé avoir eu recours à des prêts garantis par l’Etat français. Parmi les grandes entreprises en ayant bénéficié nous pouvons citer Air France. Renault ou encore Airbus pourraient prochainement en profiter.

PERFORMANCES DE NOS GESTIONS
Nos OPCVM actions européennes (éligibles au PEA) profitent du rebond des marchés : GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IV) : +4,14% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (IV) : +4,60% tandis que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en hausse de +5,32%. Depuis le début de l’année, GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IV) se replie de -17,49% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (IV) de -20,42% alors que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) chute de -21,37%. Sur Gaspal Croissance Dividendes, nous avons favorisé les sociétés qui résisteront le mieux à cette crise et qui maintiendront leur capacité à verser un dividende. Nous avons notamment fortement augmenté notre exposition au secteur pharmaceutique et au secteur agroalimentaire au détriment de valeurs plus cycliques en soldant notamment notre exposition aux valeurs financières. Sur Gaspal Euro Opportunités, nous avons soldé notre exposition au secteur parapétrolier et nous avons renforcé notre exposition sur les secteurs de la santé et de la technologie.
L’OPCVM patrimonial flexible GASPAL PATRIMOINE (I) est en hausse de +2,54% sur le mois, a notamment profité du rebond des marchés actions européens. Nous avons augmenté la proportion d’actions à 45% contre 44%. Nous avons réduit notre exposition aux valeurs les plus cycliques au profit des valeurs offrant une visibilité importante sur les résultats (par exemple sur le secteur pharmaceutique). La poche taux a également contribué positivement à la performance du fonds, l’OPCVM a bénéficié du resserrement des spreads de crédit sur toutes les classes d’actifs (obligations subordonnées d’entreprises ou d’institutions financières, obligations haut rendement, obligations convertibles…). Nous avons réduit notre exposition sur les obligations internationales et nous avons soldé notre exposition sur les obligations des pays émergents que nous détenions via des OPCVM. Depuis le début de l’année Gaspal Patrimoine (I) est en baisse de -13,33%.
GASPAL CONVERTIBLES est en hausse de +1,04% et se replie de -7,61% depuis le début de l’année contre respectivement +3,60% et -4,18% pour l’indice Exane Eci Euro. Sur la poche actions, nous avons soldé nos positions sur AXA, Scor et Accor.
Notre OPCVM obligataire court terme FLEXIBLE ANNUEL est en hausse de +1,54%. Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en baisse de -2,48%. La poche obligataire a bénéficié du resserrement des spreads de crédit, notamment sur certains titres subordonnés à date de call rapprochée qui avaient été malmenés en mars. La poche actions (2,6% de l’actif fin avril) a profité du rebond des marchés. Le portefeuille obligataire offre un taux de rendement brut instantané de 5,04% (soit Eonia + 5,49%) pour une sensibilité de 0,77.
Enfin, notre OPCVM obligataire très court terme GASPAL COURT TERME (I) est en hausse de +0,45%. Il a notamment bénéficié du resserrement des spreads de crédit sur les obligations FCE Bank 02/2021, Fiat Chrysler Automobile 03/2021, Unicredit LT2 04/2021, OTE 07/2020 et Telefonica 03/2021. Nous avons profité des conditions de marchés afin de renforcer certaines positions et revenir sur des titres que nous avions cédé en début d’année en raison de leurs valorisations élevées. Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en baisse de -0,87% contre une baisse de -0,15% pour l’Eonia capitalisé. Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 1,74 % (soit Eonia + 2,19%) pour une sensibilité de 0,50.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et ne sont pas constantes dans le temps. Les données chiffrées figurant dans ce document non contractuel sont communiquées à titre indicatif. Les OPCVM sont soumis à un risque de perte en capital. Les détails des risques (actions, taux, crédit, changes...) et caractéristiques des OPCVM figurent dans leurs DICI et leurs prospectus disponibles sur simple demande auprès de Gaspal Gestion – Société de Gestion de Portefeuille – Agrément AMF n° GP 98031 au 01 42 68 19 94 / info@gaspalgestion.com.