Les marchés ont poursuivi leur rebond, les investisseurs préférant se focaliser sur les statistiques économiques post déconfinement qui montrent une réouverture de certains secteurs d’activité ainsi qu’une reprise de la consommation. Les résultats positifs des premières phases de recherche sur un vaccin ont permis de placer le risque sanitaire au deuxième plan, malgré la poursuite de la dégradation de la pandémie en Amérique.
En Europe les annonces de plan d’aides aux secteurs en difficultés (automobile, tourisme, aéronautique…) se multiplient à l’initiative des pays membres.
La Banque Centrale Européenne a laissé ses taux inchangés mais a accru son soutien à l’économie en augmentant l’enveloppe de son programme d'achat d'urgence pandémique (PEPP) de 600 milliards d’euros, pour la porter à 1 350 milliards d’euros. Ce programme qui devait initialement durer au moins jusqu’à la fin de l’année, ne sera pas interrompu la fin du mois de juin 2021. Il pourra être prolongé, jusqu’à ce que le Conseil des Gouverneurs juge que la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 est terminée. L’institution s’engage également à réinvestir le produit des titres détenus dans le cadre du PEPP arrivés à échéance au moins jusqu’à la fin de 2022. Le Conseil des gouverneurs prévoit toujours que les taux d'intérêt directeurs de la BCE resteront à leurs niveaux actuels ou à des niveaux plus bas jusqu'à ce qu'il ait constaté que les perspectives d'inflation convergent durablement vers un niveau suffisamment proche de, mais inférieur à 2%.
Par ailleurs, la BCE a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la Zone Euro à -8,7% en 2020, +5,2% en 2021 et +3,3% en 2022 (contre précédemment +0,8%, +1,3% et +1,4% respectivement). Elle a également diminué ses prévisions d’inflation à +0,3% en 2020, +0,8% en 2021 et +1,3% en 2022 (contre précédemment +1,1%, +1,4% et +1,5% respectivement).
Le FMI a également revu en baisse ses perspectives pour l'économie mondiale pour 2020 (-4,9% contre -3% en avril) et 2021 (à +5,4% contre +5,8%). Le PIB de la Zone Euro devrait chuter de -10,2% ; la France, L’Espagne et l’Italie verraient leur PIB chuter de -12,8% tandis que l'Allemagne accuserait un repli de -7,8%. Le PIB des États-Unis pourrait se replier de -8% alors que l'économie chinoise devrait progresser de +1%.
Afin que les banques préservent leurs capitaux en cas d’aggravation de la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus, la FED a annoncé un plafonnement des dividendes des principales banques américaines à l'issue de ses tests de résistance. L’institution a annoncé qu'elle limitera les paiements de dividendes et interdira les rachats d'actions au troisième trimestre 2020. La FED évaluera désormais chaque trimestre les versements aux actionnaires. Par ailleurs, les agences de régulation américaines ont annoncé un assouplissement de la Règle Volcker en rendant notamment plus facile la participation des institutions bancaires à des fonds d’investissement, dont les fonds de capital-risque.
L'OPEP et ses alliés, ont décidé de prolonger d’un mois, jusqu’à fin juillet, leurs coupes de production, alors que l’accord initial signé en avril prévoyait une augmentation de la production de deux millions de barils par jour à partir du début du mois prochain en anticipation d’une remontée de la demande.
Le 12 juin, le Royaume-Uni a refusé de prolonger au-delà de décembre la période post-Brexit. Les négociations sur le devenir des relations, notamment commerciales, entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne sont toujours dans l’impasse. Faute d’accord avant la fin de l’année, les règles de l’OMC, qui comprennent notamment d’importants droits de douanes, s’appliqueront.
En Europe, le secteur de l’assurance signe la meilleure performance (+9,0%). La technologie et le secteur bancaire surperforment également. En revanche, le secteur du tourisme signe la plus mauvaise performance (-5,2%). Les secteurs de la santé et de l’agroalimentaire qui avaient bien résisté sous-performent également.
Les nombreuses attaques du Financial Times se sont révélées fondées et l’ex-fleuron des fintech allemandes, Wirecard (titre non présent dans les portefeuilles gérés par Gaspal Gestion), a été contraint de déposer une demande d'ouverture de procédure d'insolvabilité. Cela résulte de la révélation de 1,9 milliards d’euros de cash inscrit au bilan du groupe qui en fait n’aurait jamais existé. Le groupe risque désormais le démantèlement ce qui bénéficiera à ses concurrents.
En raison des difficultés rencontrées par le secteur du transport aérien, qui ne devrait pas retrouver son niveau pré-crise avant 2023 voire 2025 Airbus doit ajuster sa cadence de production et envisage la suppression de 15.000 emplois au niveau mondial dont une partie en France.
Toujours dans le secteur aérien, KLM a bénéficié du soutien du gouvernement néerlandais à hauteur de 3,4 milliards d’euros (2,4 milliards d’euros de lignes de crédit garantie à 90 % par le gouvernement et un prêt direct de 1 milliard d’euros). Lufthansa a de son côté bénéficié d’un plan de sauvetage de 9 milliards d’euros négocié avec le gouvernement allemand comprenant des prêts garantis, des prêts directs, des obligations remboursables en actions ainsi qu’un petite augmentation de capital.
Les publications des résultats semestriels qui vont débuter mi-juillet seront mauvaises, mais l’attention des investisseurs sera plus portée sur les perspectives.

PERFORMANCES DE NOS GESTIONS
Nos OPCVM actions européennes (éligibles au PEA) profitent de la poursuite du rebond des marchés : GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IV) : +2,62% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (IV) : +4,10% tandis que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en hausse de +6,40%. Depuis le début de l’année, GASPAL CROISSANCE DIVIDENDES (IV) se replie de -11,53% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (IV) de -13,09% alors que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) chute de -12,37%. Sur les deux OPCVM, nous avons initié des positions sur des valeurs qui devraient bénéficier des mesures de l’Union Européenne en faveur des énergies renouvelables. Sur Gaspal Croissance Dividendes, nous nous sommes ainsi positionnés sur Enel, EDP Renovaveis et EDP. Sur Gaspal Euro Opportunités, nous nous sommes positionnés sur EDP Renovaveis, Schneider Electric et Scatec Solar. Sur Gaspal Euro Opportunités, nous avons également pris des profits sur Danone et Essilor-Luxotica pour nous repositionner sur Bureau Veritas et Eutelsat.
L’OPCVM patrimonial flexible GASPAL PATRIMOINE (I) est en hausse de +1,79% sur le mois. Il a notamment profité de la poursuite du rebond des marchés actions européens. Nous avons réduit la poche actions, pour la ramener à 44% de l’actif contre 47% fin mai. Il a notamment profité de la hausse des titres L’Oréal, Air-Liquide, Atos, SAP ou encore SEB. La poche taux a également contribué positivement à la performance du fonds, en raison du resserrement des spreads de crédit et du bon comportement des obligations convertibles. Sur le marché primaire, nous avons participé à l’émission obligataire d’Infineon sur une maturité juin 2023 qui s’est bien apprécié depuis. Nous avons également renforcé notre position sur l’obligation Campari 09/2020. Depuis le début de l’année Gaspal Patrimoine (I) est en baisse de -9,59%.
GASPAL CONVERTIBLES est en hausse de +1,49% et se replie de -5,38% depuis le début de l’année contre respectivement +1,86% et -1,25% pour l’indice Exane Eci Euro. Afin de donner plus de convexité au portefeuille, nous avons pris la décision de repositionner ce dernier remplaçant la partie reconstituée des obligations convertibles par des obligations convertibles en direct. Ces ajustements seront réalisés au cours du mois de juillet.
Notre OPCVM obligataire court terme FLEXIBLE ANNUEL est en hausse de +0,51%. Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en baisse de -0,96%. La poche obligataire continue de bénéficier du resserrement des spreads de crédit, notamment sur certains titres subordonnés à date de call rapprochée ainsi que sur des titres de notations high yield. Il a notamment bénéficié de l’annonce d’une offre de rachat sur l’obligation Generali 2042 call 07/2022. Nous avons renforcé certaines positions dans des conditions de marché attractives (Technip-FMC 01/2021, Arcelor-Mittal 01/2022). La poche actions (2,7% de l’actif fin juin) profite de la poursuite du rebond des marchés. Le portefeuille obligataire offre un taux de rendement brut instantané de 2,74% (soit Eonia + 3,21%) pour une sensibilité de 0,69.
Notre OPCVM Gaspal Oblig 1-4 (C), créé le 7 avril dernier, progresse de +0,68% et de +1,21% depuis sa création contre respectivement +0,08% et +0,23% pour son indice de référence (Euribor 12 mois capitalisé + 1,10%). Il a notamment profité du resserrement des spreads de crédit sur les signatures italiennes et sur les « captives financières » du secteur automobile. Nous avons été actifs sur le marché primaire obligataire en participant à plusieurs émissions (Infineon 2023, Worldline 23, Upjohn (Viatris) 2024, Eiffage 2027). Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 1,32% (soit Eonia + 1,79%) pour une sensibilité de 1,97.
Enfin, notre OPCVM obligataire très court terme GASPAL COURT TERME (I) est en hausse de +0,28%. Il a notamment bénéficié du resserrement des spreads de crédit sur les obligations Ford Motor Credit 05/2021, Bolloré 01/2022 et Iliad 11/2021. Les conditions de marchés offrent toujours des opportunités pour renforcer des émetteurs de qualité dans des conditions attractives (Ingenico, Eutelsat, FCA Bank…). Sur le marché primaire, nous avons participé à l’émission à 2 ans d’Upjohn (Viatris), société issue de la fusion de la branche médicaments génériques de Pfizer et du laboratoire Mylan. Nous avons pris nos bénéfices sur l’émission Siemens à 2 ans que nous avions acheté sur le marché primaire le mois dernier. Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en baisse de -0,34% contre une baisse de -0,23% pour l’Eonia capitalisé. Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 1,08% (soit Eonia + 1,55%) pour une sensibilité de 0,57.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et ne sont pas constantes dans le temps. Les données chiffrées figurant dans ce document non contractuel sont communiquées à titre indicatif. Les OPCVM sont soumis à un risque de perte en capital. Les détails des risques (actions, taux, crédit, changes...) et caractéristiques des OPCVM figurent dans leurs DICI et leurs prospectus disponibles sur simple demande auprès de Gaspal Gestion – Société de Gestion de Portefeuille – Agrément AMF n° GP 98031 au 01 42 68 19 94 / info@gaspalgestion.com.