Les places financières mondiales s’envolent (CAC 40 +20,1% !) en raison des avancées dans la recherche d’un vaccin contre la Covid-19. Trois laboratoires, Pfizer associé à BioNTech, Moderna et dans une moindre mesure AstraZeneca, ont annoncé des résultats très encourageants de phase III de leur vaccins ce qui laisse envisager que les Etats pourront prochainement lancer des campagnes de vaccinations massives. La circulation du virus reste cependant très active dans le monde notamment aux Etats-Unis, et les mesures pour essayer d’endiguer sa propagation impacteront l’économie au quatrième trimestre 2020 voir au-delà.
Les élections présidentielles aux Etats-Unis ont donné Joe Biden vainqueur malgré les tentatives de contestation de Donald Trump et de ses partisans. Joe Biden a annoncé la nomination de Janet Yellen, ancienne présidente de la FED, en tant que secrétaire au Trésor. En fin de mois, le Congrès américain a repris les négociations pour tenter de trouver un compromis sur un nécessaire nouveau plan de soutien à l’économie qui était au point mort.
Les membres de la FED ont débattu sur la manière d'ajuster les achats d'actifs afin de soutenir plus efficacement les marchés et l'économie. Lors de sa réunion du 15 et 16 décembre prochain, l’institution pourrait ainsi annoncer une augmentation du montant de ses rachats d'obligations d'Etat ou ajuster les maturités.
La réunion de la BCE attendue le 10 décembre pourrait aboutir sur une extension du programme d’achat de titres PEPP en termes de montant et de maturité. Cela permettra notamment à la BCE d'absorber les montants importants d'émissions de dettes publiques prévues en 2021 pour financer les mesures d’aides gouvernementales et de maintenir des conditions de refinancement très favorables en Zone Euro, avec des taux qui devraient rester durablement bas.
Les négociations sur le Brexit se poursuivent sans toutefois parvenir à un accord. En l’absence d’un accord avant le 31 décembre, les relations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni seront régies par les règles de OMC, synonymes de droits de douane et de quotas.
En Europe, le mois a été marquée par un très fort rattrapage des titres décotés. Ainsi, le secteur du pétrole et du gaz signe la meilleure performance et progresse de +31,2%. Le secteur bancaire s’est envolé de +30,2% et le secteur de l’assurance de +24,9%. Ces secteurs demeurent néanmoins en baisse depuis le début de l’année. En revanche, les secteurs défensifs, qui avaient beaucoup mieux résisté, sous-performent. Le secteur de la santé signe ainsi la plus mauvaise performance (+6,2%). Le secteur de l’agroalimentaire et des biens de consommation sous-performe également.
Globalement, la saison des résultats des entreprises au titre du troisième trimestre se sont avérés plus résilient qu’anticipé de part et d’autre de l’Atlantique, les entreprises étant dans l’ensemble parvenues à préserver leurs marges grâce notamment aux aides d’Etat ainsi qu’à de rapides mesures d’adaptations.
Le secteur des paiements en Europe demeure très actif sur le front des fusions-acquisitions : un mois après avoir annoncé sa fusion avec SIA, Nexi a annoncé un accord de fusion avec la société danoise Nets afin de créer un acteur de premier plan dans le secteur capable de rivaliser avec Worldline. Cette transaction sera intégralement financée en titres et valorise Nets à 7,8 milliards d’euros dont 6 milliards d’euros pour les fonds propres.
Lors de l’assemblée générale mixte d’Unibail-Rodamco-Westfield (titre détenu sur Gaspal Euro Opportunités) les actionnaires ont rejeté l'augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros qui était proposée. Les actionnaires activistes réunis autour de Léon Bressler et Xavier Niel obtiennent donc gain de cause ce qui aboutit au départ de Christophe Cuvillier, le président du directoire. L’action a progressé de +70,5% sur le mois !
Alstom a annoncé le lancement d'une augmentation de capital d'environ deux milliards d'euros destinée à financer l'acquisition de Bombardier Transport dont le prix peut atteindre jusqu’à 5,3 milliards d'euros.
Europcar (émetteur non présent dans les portefeuilles Gaspal Gestion), lourdement pénalisé par la crise actuelle, a annoncé avoir trouvé un accord avec ses créanciers afin de restructurer sa dette et la convertir en actions. Les actionnaires actuels se retrouveront très fortement dilués suite à cette opération.