Revue des marchés du mois de Novembre 2022
Le mois de novembre a été marqué par la poursuite du rebond des marchés financiers. Les investisseurs demeurent portés par l’espoir de voir la Fed et la BCE freiner leur resserrement monétaire. La publication du chiffre de l’inflation américaine pour le mois d’octobre à +7,7% (contre +7,9% attendu et +8,2% en septembre) les a confortés dans ce scénario.
Comme attendu, la Fed a relevé ses taux de 75 points de base (pour la quatrième fois depuis le mois de juin), pour les porter dans la fourchette de 3,75%-4%. Cela constitue la remontée la plus rapide des taux d'intérêt depuis les années 1980 aux Etats-Unis. Jerome Powell, le président de la Fed, a cependant déclaré qu’un recours à des hausses de plus faible ampleur pourrait intervenir dès le mois de décembre. Il a également souligné que les dernières données sur l’inflation et le marché du travail depuis la dernière réunion suggéraient que le niveau final des taux d’intérêt serait plus élevé que celui attendu et a réitéré l’engagement de l’institution à atteindre l’objectif d’inflation à long terme de 2%.
Du côté de la BCE, Christine Lagarde s’est montrée favorable à la mise en place dans les prochains mois de mesures de nature à renforcer la lutte contre l’inflation en Zone Euro. Parmi celles-ci, ont été évoqué une poursuite des hausses de taux directeurs, une évolution de la politique monétaire en territoire restrictif pour faire chuter la croissance et la réduction de la taille du bilan de la BCE. En effet, la modification des conditions des TLTRO pour les banques décidée en octobre, n’a pour l’instant pas eu l’impact escompté sur la réduction de la liquidité qui permettrait de juguler l’inflation avec seulement 296 milliards d’euros remboursés par anticipation en novembre contre 500 milliards attendus par les analystes.
La BCE comme la FED s’orientent vers des hausses de taux de 50 points de base lors de leurs prochaines réunions du mois de décembre. La BCE pourrait quant à elle annoncer des mesures pour commencer à réduire la taille de son bilan.
Malgré le repli des cours du pétrole (-4,5% sur le mois), les treize membres de l’OPEP conduits par l’Arabie Saoudite, et leurs dix alliés emmenés par Moscou ont convenu début décembre, de maintenir leur décision d’octobre portant sur une réduction de production de deux millions de barils par jour jusqu’à fin 2023.
En Chine, des manifestations contre la politique « Zéro-Covid » menée par le gouvernement ont éclaté dans plusieurs grandes villes. Afin de calmer la colère de la population les autorités chinoises ont allégé les mesures de lutte contre la pandémie ce qui pourrait relancer l’économie chinoise actuellement en proie à un ralentissement.
Les places financières européennes terminent le mois en forte hausse (Euro STOXX 50 dividendes réinvestis : +9,7%). Les secteurs privilégiés par les investisseurs ont été le secteur des matières premières (+15,2%), le secteur technologique (+13,9%), soutenu par la baisse des taux d’intérêts, et le secteur de la distribution spécialisée (+13,6%). En revanche, le secteur des télécommunications (+0,8%) enregistre la moins bonne performance. Le secteur de la santé (+3,2%) et de l’immobilier (+3,3%), sous-performent également le marché.
Du côté des entreprises européennes, la fin de la saison des résultats trimestriels s’est révélée de bonne facture. Les entreprises ont dans une grande majorité confirmé, voire rehaussé, leurs perspectives pour l’année 2022. Elles ne constatent pas, pour l’instant, un ralentissement marqué de la demande de nature à impacter significativement leurs résultats et demeurent relativement confiantes dans leurs capacités à augmenter les prix pour faire face à la hausse des coûts (salaires, matières premières…).
Le groupe Abeille Assurances a annoncé une offre de rachat sur les minoritaires du groupe UFF (titre détenu dans Gaspal Euro Opportunités) faisant ressortir une prime de 51% par rapport au dernier cours coté.