Revue des marchés du mois de février 2023
Après la forte hausse du mois de janvier, les places financières mondiales ont connu un mois de février plus contrasté. Les marchés européens poursuivent leur progression alors que les marchés américains pâtissent de prises de bénéfices. L’environnement géopolitique demeure instable avec la poursuite du conflit en Ukraine et de nouvelles tensions sino-américaines après la découverte dans l’espace aérien des Etats-Unis d’un ballon espion chinois qui a été abattu par l’armée américaine.
Début février, la Fed a relevé ses taux de 25 points de base pour porter son taux directeur dans la fourchette 4,50% - 4,75%. De son côté, la BCE a acté un relèvement des taux directeurs de 50 points de base, pour porter le taux de dépôt à 2,50%. Ces décisions se sont révélées conformes aux attentes des marchés.
Le mois a été marqué par une forte hausse des taux d’intérêts en Europe et aux Etats-Unis. Les craintes des investisseurs se sont portées sur l’ampleur du resserrement monétaire restant nécessaire pour lutter contre l’inflation. En effet, les indicateurs économiques confirment la résilience de la consommation et de l’activité ainsi que la persistance de l’inflation au début de l’année, toutes les deux portées notamment par des hausses de salaires. Ces deux constats ont conduit à un revirement des anticipations de marchés qui tablaient jusqu’alors et malgré les mises en garde répétées des membres de la Fed et de la BCE, sur des politiques monétaires de moins en moins dures en raison des craintes de récession. Plusieurs membres des deux banques centrales et notamment Jerome Powell et Christine Lagarde, ont plaidé pour la poursuite d’une action énergique, puis, pour le maintien dans la durée d’une politique monétaire restrictive. L’inflation de base (hors énergie et alimentation) progresse en Europe et aux Etats-Unis et demeure supérieure à 5%, ce qui laisse présager une poursuite du resserrement monétaire de la BCE et de FED dès les prochaines du mois de mars.
En raison de la fin de la politique zéro-Covid en Chine et de perspectives plus optimistes pour l'économie mondiale, l’OPEP a relevé sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2023 de 100 000 bp/j par rapport à celle de janvier, ce qui marque la première révision à la hausse de la demande depuis plusieurs mois. En représailles à la mise en place d'un prix plafond sur le baril de pétrole russe par le G7, l'Union européenne et l'Australie, la Russie a annoncé qu’elle allait réduire en mars sa production de pétrole brut de 500.000 barils par jour, soit environ 5% de sa production quotidienne.
Les places financières européennes demeurent orientées en hausse (Euro STOXX 50 dividendes réinvestis : +1,9%). Les secteurs ayant le mieux performé ont été : le secteur de l’automobile (+6,4%), le secteur bancaire (+6,2%) ainsi que le secteur des télécoms (+5,1%). En revanche, le secteur des ressources naturelles (-6,2%) enregistre la moins bonne performance. Le secteur de l’immobilier (-2,1%) et de la technologie (-0,5%), tous deux pénalisés par la hausse des taux d’intérêts, sous-performent également le marché.
Les publications de résultats des entreprises pour l’exercice 2022 demeurent dans l’ensemble supérieures aux attentes notamment en Europe. Les sociétés sont majoritairement parvenues à défendre leurs marges malgré le contexte inflationniste en augmentant les prix et en maîtrisant les coûts. Les perspectives pour 2023 sont encourageantes même si la visibilité reste limitée. Les sociétés françaises se sont distinguées en termes de résultats : nous pouvons signaler les bonnes publications de Carrefour, de Stellantis ou encore d’Hermès (titres présents dans les portefeuilles actions de Gaspal Gestion). Après avoir rendu 80,2 milliards d’euros aux actionnaires en 2022 (dont 56,5 milliards sous forme de dividendes et 23,7 milliards en rachats d’actions) ce qui constitue un record, les entreprises du CAC 40, devraient verser des dividendes en hausse d’environ +10% cette année tout en poursuivant des rachats d’actions massifs.
Evolution de la distribution aux actionnaires sur les quatre dernières années :
Performances de nos gestions
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et ne sont pas constantes dans le temps. Données au 28/02/2023.