Revue des marchés du mois de Mai 2023
Les places financières mondiales sont dans l’ensemble orientées en baisse au mois de mai à l’exception du Nasdaq qui profite notamment de l’engouement des investisseurs pour Nvidia bien positionné dans l’intelligence artificielle et du marché japonais qui retrouve ses plus hauts niveaux depuis 1990. Les marchés ont notamment été pénalisé par les lenteurs des discussions quant au relèvement du plafond de la dette américaine. Les premières discussions entre l’administration Biden et le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy s’étant soldées par un échec. A la fin du mois de mai, un accord a été trouvé et voté par les deux chambres : la suspension du plafond de la dette américaine a été ainsi repoussée in extremis jusqu’au 1er janvier 2025.Les doutes sur la vigueur de la croissance, notamment chinoise, ont également pesé sur les marchés.
Début mai, la FED et la BCE banques centrales ont chacune annoncé des hausses de taux de 25 points de base. Plusieurs membres de la FED se sont prononcés favorablement pour poursuivre puis maintenir une politique monétaire restrictive, en raison des pressions inflationnistes encore très présentes (indice des prix à la consommation - PCE - cœur d’avril à 4,4% sur un an contre 4,2% en mars). En Zone Euro, Christine Lagarde a estimé que les prochaines décisions seront délicates à prendre mais que la BCE prendra les décisions nécessaires pour ramener l’inflation à 2% (indice IPC cœur stable en avril à 5,6%).
Comme attendu, la Banque d’Angleterre (BoE) a acté un relèvement de 25 points de base de ses taux directeurs, les portant ainsi à 4,5%. Les dernières statistiques économiques avaient fait état de signaux contradictoires : le niveau d’activité se révèle plus résilient qu’attendu grâce aux services alors que le secteur manufacturier ralentit sensiblement. Dans le même temps, le marché du travail se normalise car même si les salaires restent très élevés, le taux de chômage et le nombre de demandeurs d’emplois mensuels augmentent. Ainsi, l’institution a fortement révisé à la hausse ses prévisions d’inflation et de croissance et n’anticipe plus une récession.
Les places financières européennes subissent des prises de bénéfices (Euro STOXX 50 dividendes réinvestis : -2,2%). Les secteurs ayant le mieux performé ont été : le secteur de la technologie (+7,1%), le secteur de l’automobile (+1,2%) ainsi que le secteur du tourisme et loisirs (+0,7%). En revanche, le secteur de l’immobilier (-8,7%) enregistre la moins bonne performance. Le secteur pétrolier (-6,8%) et les biens de consommations dont les valeurs luxe (-6,6%), sous-performent également le marché.
Les publications des sociétés au titre du premier trimestre demeurent solides de part et d’autre de l’Atlantique. Les résultats des banques européennes se sont dans l’ensemble révélés meilleurs qu’attendus.