Revue des marchés du mois de juin 2023
Les places financières mondiales sont dans l’ensemble orientées en forte hausse au mois de juin, effaçant ainsi la baisse du mois précédent (CAC 40 +4,25%, Dow Jones +4,56%, Nikkei +7,45%). Les investisseurs ont notamment salué la résilience des indicateurs économiques malgré des politiques monétaires plus restrictives, des signes de décélération de l’inflation en Europe et aux Etats-Unis et l’espoir de la mise en place de mesure de soutien à la croissance en Chine.
La Fed a opté pour un statut quo en laissant inchangés ses taux directeurs dans la fourchette 5-5,25%. L’institution justifie sa décision en raison de la rapidité du resserrement monétaire passé et de la nécessité de mieux apprécier les conséquences du stress bancaire. En revanche, elle évoque le fait que les anticipations de ses membres font ressortir la nécessité de deux hausses des taux directeurs additionnelles d’ici la fin de l’année.
Conformément aux attentes, la BCE a relevé ses trois taux directeurs de 25 points de base et a ainsi porté le taux de rémunération des dépôts à 3,50%. L’institution s'est montrée déterminée à poursuivre son cycle de resserrement monétaire pour ramener l'inflation à son objectif de 2% à moyen terme, même si cela se traduit par un ralentissement de la croissance de la Zone Euro. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a annoncé qu’il était très probable qu’une nouvelle hausse des taux intervienne dès le mois de juillet. La BCE a relevé ses prévisions d'inflation à 5,4% en 2023 (contre 5,3% anticipé en mars), de 3% en 2024 (contre 2,9% précédemment) et de 2,2% en 2025 (contre 2,1% précédemment).
Lors de sa réunion du 4 juin, les membres de l’OPEP se sont accordés sur le fil pour réduire leurs objectifs de production de 1,4 million de barils supplémentaires par jour à compter de 2024. L'Arabie saoudite est allée plus loin en annonçant qu'elle allait réduire sa production d'un million de baril par jour en juillet. Cependant, cette réunion a démontré de grandes tensions entre Arabie saoudite, Russie et les pays africains.
Les places financières européennes sont orientées en nette hausse (Euro STOXX 50 dividendes réinvestis : +4,3%). Les secteurs ayant le mieux performé ont été : le secteur de la distribution non alimentaire (+8,9%), le secteur de l’automobile (+8,2%) ainsi que le secteur bancaire (+7,3%). En revanche, le secteur des télécommunications (-2,7%) enregistre la moins bonne performance. Le secteur immobilier (-1,0%) et la santé (-0,7%), sous-performent également le marché.
Les publications des résultats semestriels des entreprises européennes qui vont débuter à la mi-juillet devraient selon nous être de bonne facture, grâce notamment à une bonne tenue de la demande (notamment dans le secteur du tourisme et des loisirs) et aux plans d’ajustements des entreprises pour préserver leurs marges.
L'action Siemens Energy (titre absent de nos portefeuilles) a été malmené en bourse (-31,8% sur le mois) en raison d’importantes défaillances d'éoliennes de la filiale Siemens Gamesa dont le coût de remise en état sera supérieur à un milliard d'euros. Ces annonces rendent inatteignables les précédentes prévisions annuelles de résultats.