Certains pays émergents sont dans la tourmente et voient leurs devises s’effondrer depuis le début de l’année. La Turquie, qui s’est vue imposer une augmentation des droits de douanes sur l’acier et l’aluminium (à respectivement 20% et 50% contre 10% et 25% précédemment) par les Etats-Unis, et l’Argentine, qui a été contrainte de demander l’assistance du FMI, en sont les exemples les plus marquants. La livre turque a perdu 42% face au dollar et le peso argentin s’est effondré de 50% depuis le 1er janvier.
L’effondrement du pont autoroutier Morandi à Gênes a plongé son concessionnaire, le groupe Atlantia, dans la tourmente. Une nationalisation des autoroutes étant à l’étude et le pays ayant besoin d’importants investissements en infrastructures, les marchés financiers craignent que l’Italie ne respecte pas ses engagements en termes de déficit budgétaire ce qui a provoqué une hausse des taux d’intérêts italiens.
Les tensions commerciales persistent même si des avancées sont à signaler en août. Les négociations entre les Etats-Unis et le Mexique ont abouti à un accord. Les discussions entre les Etats-Unis et le Canada sont toujours en cours, de même que les discussions sino-américaines.
Donald Trump a réitéré son opposition à la politique monétaire de la Fed mais ses propos ne devraient pas avoir d’impact sur l’action de l’institution qui devrait procéder à une nouvelle hausse des taux directeurs lors de sa prochaine réunion en septembre. La banque centrale s'inquiète des conséquences de la guerre commerciale et de la faiblesse du secteur immobilier. Lors du symposium de Jackson Hole, le discours du président de la Fed, Jerome Powell, a donné des précisions sur la façon dont l’institution compte adapter sa stratégie à un changement d’environnement. La hausse des taux sera progressive afin de prendre le temps de s'assurer de la nécessité du mouvement.
Les minutes de la BCE n’ont pas apporté d’éléments nouveaux : le programme d’achats d’actifs prendra fin en décembre 2018 et une éventuelle hausse de taux n’interviendra pas avant la fin de l’été 2019. Comme la FED, la BCE se dit également préoccupée par le risque lié aux tensions commerciales.
En Europe les résultats semestriels des entreprises ont été dans l’ensemble robustes et les perspectives sont plutôt bien orientées. Le secteur télécom a été chahuté en fin de mois en raison notamment de la possible arrivée d’un quatrième opérateur en Allemagne et en Belgique. La consolidation tant attendue en France ne devrait pas intervenir avant les mises aux enchères de licences 5G en 2019.
Bayer, propriétaire de Monsanto depuis le mois de juin, a fortement chuté en bourse (-15,6% sur le mois) en raison d’un jugement rendu par la justice américaine qui a condamné Monsanto à verser 289,2 millions de dollars d’indemnités à un jardinier américain atteint d’un cancer qu’il attribue au glyphosate, herbicide phare de Monsanto. De nombreux procès sont encore en cours. Compte tenu notamment des incertitudes environnementales, nous étions à l’écart du titre.
Le profit warning lancé par l’équipementier automobile Continental a fortement pénalisé le secteur qui souffre de la mise en application des normes WLTP (mesures des consommations et rejets d'émissions) ainsi que des tensions commerciales. L’action Tesla a été volatile au mois d’août après une tentative infructueuse de son fondateur Elon Musk de trouver des investisseurs afin de retirer le titre de la bourse.
Performances de nos gestions
Nos OPCVM actions européennes (éligibles au PEA) surperforment :
VALEURS CROISSANCE RENDEMENT (IC) : -1,12% et GASPAL EURO OPPORTUNITES (R) : -1,17% tandis que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en repli de -3,71%. Depuis le début de l’année, VALEURS CROISSANCE RENDEMENT (IC) est stable (+0,03%) et GASPAL EURO OPPORTUNITES (R) est en baisse de -1,18% alors que l’Eurostoxx 50 (dividendes réinvestis) est en repli -0,90%. La surperformance s’explique notamment par notre sous-exposition au secteur financier ainsi qu’aux actions des pays périphériques de la Zone Euro (Italie et Espagne). Sur les deux OPCVM, nous avons réduit notre exposition au secteur télécom européen et sur Ingenico. Sur Gaspal Euro Opportunités nous avons renforcé notre exposition sur le secteur pétrolier qui devrait profiter de la bonne tenue des cours du pétrole. Sur Valeurs Croissance Rendement nous avons initié une position sur Fresenius Medical Care. Nous avons soldé nos positions sur Continental en raison de la révision en baisse des perspectives du groupe.
L’OPCVM patrimonial flexible GASPAL PATRIMOINE (I) est en baisse de -0,78%. L’OPCVM a été pénalisé par le repli des actions européennes et des obligations convertibles. En revanche les actions internationales et la trésorerie en dollars ont contribué positivement à la performance. Nous avons légèrement renforcé la proportion d’actions pour la porter à 50,6% de l’actif (contre 49,6% fin juillet). Nous avons notamment renforcé nos positions sur le secteur de l’aéronautique / défense (Thalès, Safran, Dassault Aviation et Leonardo) dont nous jugeons les perspectives attractives. A l’inverse, nous avons cédé nos actions Continental et Schneider Electric. Depuis le début de l’année Gaspal Patrimoine (I) est en repli de -1,12%.
GASPAL CONVERTIBLES est en baisse de -0,40% et se replie de -0,98% depuis le début de l’année contre respectivement +0,75% et +0,87% pour l’indice Exane Eci Euro. Nous avons renforcé notre exposition sur l’obligation convertible Sonae 06/2019 et nous avons allégé notre exposition sur Orange.
Notre OPCVM obligataire court terme (1 an) FLEXIBLE ANNUEL est en baisse de -0,02%. Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en baisse de -0,11%. Il a été notamment pénalisé par le repli des obligations Casino 08/2019 qui souffrent de l’endettement important de sa maison mère Rallye ainsi que par la montée des taux d’intérêts en Italie. L’exposition actions (3,5% fin août) surperforme le marché et affiche une contribution stable sur le mois. Nous avons pris des bénéfices sur des titres dont les spreads de crédit nous semblaient trop serrés (notamment Orano 2019, Caixa 2023 call 2018). Le portefeuille obligataire offre un taux de rendement brut instantané de 2,34% (soit Eonia + 2,70%) pour une sensibilité de 1,02.
Enfin, notre OPCVM obligataire très court terme GASPAL COURT TERME (I) est en repli de -0,11%. Il a été notamment pénalisé par le repli des obligations Casino 08/2019 et par son exposition à l’Italie (15,4% de l’actif fin août). Depuis le début de l’année, l’OPCVM est en baisse de -0,22% mais conserve une volatilité faible : 0,22% (notation 1, la plus basse, dans l’échelle de risque SRRI de l’AMF). Le portefeuille offre un taux de rendement brut instantané de 1,60% (soit Eonia + 1,96%) pour une sensibilité de 0,69.